Berthe Marcotte aux Habitations Jeanne-Mance, 2014.
Photo: Écomusée du fier monde

Berthe Marcotte

De Petite Sœur de l’Assomption à citoyenne engagée

Animée par le désir de travailler auprès des familles, Berthe Marcotte se fait Petite Sœur de l’Assomption en 1946. Cette congrégation se donne alors pour mission de répondre aux besoins des familles, principalement à la naissance d’un nourrisson ou lors d’épisodes de maladie dans un foyer. Au fil du temps, pour Berthe Marcotte, ce travail auprès des familles se transforme en une implication et en un ancrage profond dans le milieu communautaire du Centre-Sud et de ses environs. Elle collabore avec plusieurs organismes du quartier, notamment avec le CLSC Centre-Sud.

En 1967, avec trois autres religieuses, elle emménage aux Habitations Jeanne-Mance, dans l’est du centre-ville. Elle participe ensuite à la formation de l’Association des locataires des Habitations Jeanne-Mance qui vise à remédier aux problèmes et aux injustices que vivent ses résidents et ses résidentes. L’Association est créée officiellement le 24 septembre 1975. Son principal cheval de bataille sera d’éliminer le bail au mois, une pratique abusive à laquelle étaient soumis les locataires du complexe.

Berthe Marcotte participe à la vie sociale et communautaire du Centre-Sud depuis son arrivée à Montréal en 1959. Encore aujourd’hui, elle agit dans son entourage, à la fois comme Petite Sœur et comme intervenante de milieu, mais aussi comme citoyenne. C’est à ce titre qu’elle collabore à la Table de concertation du Faubourg Saint-Laurent et au Jardin communautaire des Habitations Jeanne-Mance.

Berthe Marcotte, Petite Sœur de l’Assomption, lors d’une visite à domicile, 1963.

Archives des Petites Sœurs de l’Assomption.

C’est à partir de 1933 que les Petites Sœurs de l’Assomption commencent à intervenir dans le centre-ville de Montréal. Elles offrent principalement un soutien à domicile à des familles qui ont des besoins particuliers. 

Résidence du 1626, rue Saint-Hubert, 1942.

Archives des Petites Sœurs de l’Assomption.

En 1965, en raison des transformations du secteur, les Petites Sœurs de l’Assomption doivent quitter leur résidence du 1626, rue Saint-Hubert. Elles s’installent alors dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve et s’éloignent des familles auprès desquelles elles interviennent, notamment celles des Habitations Jeanne-Mance.

« Mais nous avions le rêve de venir demeurer aux Habitations Jeanne-Mance, là où vivaient les familles. » – Berthe Marcotte

Sœur Berthe aux Habitations Jeanne-Mance, 1967.

Archives des Petites Sœurs de l’Assomption.

Habitations Jeanne-Mance (îlots de fraîcheur), non datée.

Corporation d’habitation Jeanne-Mance.

 

« Au fil des années, j’ai été amenée à me situer dans une dynamique communautaire. Une solidarité s’incarne dans le réel de la vie, là où l’on a les pieds et le cœur. »

Berthe Marcotte