Louis Marie Gagnon, parc Place Saint-Henri. Portrait réalisé dans le cadre de l’exposition Blanc de mémoire, présentée à l’Écomusée du fier monde en 2011.
Photographie : Marc-André Goulet.

Louis Marie Gagnon

Soutenir les personnes malades et fragilisées

Infirmier dans les Forces armées canadiennes au début des années 1980, Louis Marie Gagnon est alors informé des ravages causés par un virus qui vient de faire son apparition, le VIH-sida. C’est cet épisode qui motive son désir de venir en aide aux personnes qui en sont atteintes. Cette volonté donne naissance, en 1991, à l’organisme Maison Plein Cœur qu’il cofonde avec  Roger Poirier et Rourk E. C. Simon. À cette époque, le Centre-Sud est affligé par le fléau de cette maladie. Cette situation s’explique par la présence de la communauté gaie dans le quartier, une communauté plus durement frappée par cette maladie. Pourtant, les ressources pour les personnes infectées par le VIH-sida se font alors rares dans le Centre-Sud.

Le premier pas est franchi par l’ouverture d’un centre de jour en janvier 1991. Des dizaines de personnes fréquentent le lieu quotidiennement. L’objectif de rompre l’isolement est atteint. Puis, en 1992, en collaboration avec le CLSC, Maison Plein Cœur met en place des équipes multidisciplinaires qui assistent les personnes malades, et accompagnent ceux et celles qui désirent mourir à domicile. En 1996, les Sœurs de la Providence apportent une aide financière déterminante qui, combinée à d’autres sources de financement, permet l’acquisition d’une maison, rue Dorion, où Maison Plein Cœur tient désormais ses activités et son centre d’hébergement.

La Congrégations de Notre-Dame, les Missionnaires Oblats de Marie-Immaculée, le groupe Dignité et la Fondation Farha comptent parmi les groupes qui ont apporté leur support à l’organisme. Homme rassembleur, Louis Marie Gagnon a dirigé l’organisme Maison Plein Cœur jusqu’en 2012, et reconnaît l’importance et la générosité des bénévoles.

Membre, entre autres, de la Coalition des groupes communautaires de luttes contre le Sida et de la Société canadienne du sida, il s’est dévoué pour la cause tout en menant un engagement qui s’est déployé dans la vie communautaire du quartier.

Roger Poirier (1926-1998), 1985.

Archives provinciales des Missionnaires Oblats de Marie Immaculée.

Père oblat et ancien directeur du Centre St-Pierre, Roger Poirier a cofondé Maison Plein Cœur et a été membre du conseil d’administration. Issu du milieu ouvrier, Roger Poirier était animé par un rêve de justice sociale.

« Roger Poirier est un apôtre de la justice sociale. Pour lui, la justice sociale était très importante. Rourke Simon a apporté la vision, c’est-à-dire l’idée de fonder l’organisme. Roger, son apport  a été la justice sociale. » – Louis Marie Gagnon

 

 

Maison Plein Cœur, rue Dorion, 2012.

Photographie : Écomusée du fier monde.

« Maison Plein Cœur s’occupe des personnes vivant avec le VIH ou sida, les plus fragilisées de la société. Tant qu’il va y avoir des personnes fragilisées dans le Centre-Sud de Montréal, nous allons être là. » – Louis Marie Gagnon  

 

 

« Je dis toujours à mes bénévoles : n’oubliez pas que quand vous faites du bénévolat au début vous le faites pour vous. Au bout de six mois, si vous durez dans le bénévolat, c’est que vous le faites pour les autres. »

Louis Marie Gagnon