Michèle Asselin, non datée.
Photographie : Sylvie Trépanier, Fédération des femmes du Québec.

Michèle Asselin

Porteuse de la voix des femmes

« Les femmes qui habitaient le quartier depuis longtemps à l’époque étaient très fières de leur quartier et très fières de leur centre de femmes. Pour elles, c’était une reconnaissance publique de leur valeur », se souvient Michèle Asselin qui a fait ses premières armes au Service aux familles. L’organisme deviendra plus tard le Centre d’éducation et d’action des femmes (CEAF).

Le Service aux familles est créé par et pour les femmes du Centre-Sud au début des années 1970. Dans le cadre d’un stage au Service aux familles vers 1980, Michèle Asselin supervise la création collective intitulée Lise, Marie, Margot et les autres. Portant sur les formes de violence à l’égard des femmes, la pièce est écrite, réalisée et jouée par des femmes. À la suite de son stage, Michèle Asselin assure la coordination de l’organisme pendant sept ans. Au début des années 1980, le Service aux familles adopte le nom Centre d’éducation et d’action des femmes, afin de mieux refléter l’approche féministe de l’organisme.

En 1988, Michèle Asselin passe à l’R des centres des femmes, où elle occupe un poste de formatrice avant d’en devenir la coordonnatrice. Elle mène alors des batailles revendicatrices et politiques, et est impliquée dans la mise en place de la Marche mondiale des femmes, un mouvement international de solidarité et de revendications féministes. Présidente de la Fédération des femmes du Québec (FFQ) de 2003 à 2009, elle poursuit sa lutte pour la défense des droits des femmes. Porte-parole du mouvement des femmes, elle fait entendre leurs revendications, notamment les questions de la lutte contre la pauvreté, de l’équité salariale et de la conciliation travail-famille.

Coordonnatrice (2010-2015) du Centre international de solidarité ouvrière (CISO), un organisme de solidarité internationale, Michèle Asselin demeure fortement engagée dans des luttes collectives et concernée par le sort des femmes à travers le monde. Elle est aujourd’hui directrice générale de l’Association québécoise des organismes de coopération internationale (AQOC) et s’implique activement au sein du Comité femmes et développement (CQFD).

Le CEAF fête ces 15 ans, affiche du Centre d’éducation et d’action des femmes de Montréal, 1988.

Centre de recherche en imagerie populaire. 

 

 

« J’ai ajouté à mon expérience plus de représentation politique : porter les revendications des centres de femmes notamment sur la question du financement, dans le cadre de campagnes politiques interpellant le ministre de la santé et des services sociaux. J’ai ajouté une dimension d’action collective et de représentation politique. »

Michèle Asselin