Docteur Séraphin Boucher, 1934. Archives de la Ville de Montréal, Division de la gestion des documents et des archives Z-1344-2.

Séraphin Boucher

Engagé dans la santé publique

Docteur Séraphin Boucher  contribue de façon majeure à l’avancée et au développement de la santé publique à Montréal. Diplômé de l’École de médecine et de chirurgie de Montréal en 1889, il crée la première clinique de consultation de nourrissons à Montréal en 1901. En 1906, il se rend en France pour poursuivre des études spécialisées. À son retour, il est nommé professeur titulaire de bactériologie et d’histologie à l’Université Laval, à Montréal.

En 1912, docteur Boucher entre au service de la Ville de Montréal afin d’organiser le Service de contrôle médical. L’année suivante, il obtient  un diplôme en hygiène publique de l’Université Laval. Il est alors nommé directeur du Service de santé de la Ville de Montréal. À son entrée, le budget du Service est minime, le personnel mal formé, et les activités limitées à l’assainissement. Lorsqu’il prend sa retraite, près d’un quart de siècle plus tard, la Ville dispose d’un service des plus efficaces et a étendu ses activités à tous les champs de la santé publique. Les avancées réalisées sous la direction du docteur Boucher se reflètent dans les statistiques démographiques; le taux de mortalité général  à Montréal diminue de façon importante.

D’autre part, en 1917, Séraphin Boucher fait partie de la Commission nationale du lait. En 1920, il est délégué au Congrès International d’hygiène publique à Bruxelles et, six ans plus tard, devient membre de la délégation de la Fondation Rockfeller qui étudie l’organisation sanitaire en Europe. Docteur Séraphin Boucher est nommé membre honoraire à vie de l’Association canadienne de la santé publique en 1938.

Bulletin d’hygiène – Le docteur Boucher prend sa retraite, 1937 (montage).

Ville de Montréal. Division de la gestion des documents et des archives, VM171-4-1.

 

 

« Le docteur Boucher était de cette génération de médecins qui marquèrent leur vie […] en s’appliquant à la médecine sociale […]. Le sens civique et l’envergure de leurs activités, dépassant les limites étroites de leurs propres besoins et de leur unique intérêt, distinguaient ces médecins qui précédèrent la génération actuelle et nous facilitèrent ainsi la tâche. »

R. Amyot

Éditorialiste de L’Union Médicale du Canada, janvier 1947