Je contribue – Citoyens https://www.expocitoyens.ca Hier Aujourd’hui et Demain Mon, 26 Jun 2017 21:29:21 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=4.9.11 Emmanuel Persillier-Lachapelle https://www.expocitoyens.ca/citoyen/emmanuel-persillier-lachapelle-la-medecine-comme-action-sociale/ Wed, 12 Mar 2014 15:31:38 +0000 http://209.44.124.180/~expocito/?post_type=expo_citoyen&p=81 Emmanuel Persillier-Lachapelle est reçu médecin en 1869. En 1871, avec un groupe de collègues, il met sur pied la Société médicale de Montréal et participe à la revue l’Union médicale du Canada. Professeur à l’École de médecine et de chirurgie de Montréal dès 1876, il va enseigner à la nouvelle succursale de l’Université Laval à Montréal en 1878, où il sera doyen de 1908 jusqu’à son décès en 1918.

Docteur Lachapelle est le maître d’œuvre derrière la fondation de l’Hôpital Notre-Dame de Montréal. Logeant dans les anciens locaux de l’Hôtel Donegana, l’hôpital est constitué en corporation laïque dirigée par des médecins, une innovation à l’époque. À son ouverture le 27 juillet 1880, il peut accueillir 50 lits. Le nouvel hôpital de la rue Notre-Dame répond aux besoins de la faculté de médecine de l’Université Laval à Montréal : il permet d’accéder à un établissement où un enseignement clinique est donné aux étudiants. Dès le départ, docteur Lachapelle assigne également une fonction de santé publique à l’institution, afin de répondre aux besoins croissants de la population canadienne-française de Montréal.

Emmanuel Persillier-Lachapelle militera toute sa vie en matière de prévention et de santé publique. Leader du mouvement hygiéniste, il est président du Conseil d’hygiène de la province de Québec de 1887 à sa mort. Il est convaincu de l’importance scientifique et sociale de la bactériologie. En 1902, il fonde, avec d’autres médecins, la Ligue antituberculeuse de Montréal où il intervient dans le dossier de l’assainissement du lait. En 1909, il préside la Commission royale d’enquête sur la tuberculose, chargée de trouver des moyens d’enrayer cette maladie. Enfin, entre 1910 et 1914, le docteur Lachapelle siège comme membre élu au Bureau des commissaires de la Ville de Montréal afin d’améliorer la gestion du Bureau de santé.

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Joseph Venne https://www.expocitoyens.ca/citoyen/joseph-venne-larchitecture-comme-lieu-de-progres-social/ Wed, 12 Mar 2014 15:31:38 +0000 http://209.44.124.180/~expocito/?post_type=expo_citoyen&p=83 Joseph Venne naît en 1858, rue Montcalm, en plein cœur de Sainte-Marie, à Montréal. Il demeurera dans le quartier toute sa vie. Fils d’un ouvrier du bâtiment, il s’engage dans une carrière d’architecte alors que la ville connaît une accélération de son développement. De nombreux bâtiments témoignent  de l’activité intense de Joseph Venne. Plusieurs de ses réalisations se situent dans le quartier Centre-Sud et ses environs : le Monument-National, l’église Sacré-Cœur-de-Jésus et son presbytère, les écoles Gédéon-Ouimet, Saint-Eusèbe et Salaberry…

L’apport de Joseph Venne à l’architecture et à sa communauté est notable. Au plan technique, il se préoccupe des questions de sécurité. C’est dans son propre quartier qu’il érige la première école à l’épreuve du feu : l’école Salaberry (aujourd’hui le Comité social Centre-Sud), construite en 1908 au coin des rues Robin et Beaudry. Toujours dans un souci de l’amélioration des bâtiments montréalais, il contribue en 1911 à une commission qui vise à revoir les standards de qualité et de sécurité de la construction ainsi que les normes de salubrité à Montréal. Cette commission donne naissance à l’élaboration du premier code du bâtiment de la Ville de Montréal.

Tout au long de sa carrière, Joseph Venne se fait un devoir de promouvoir sa profession et de faire progresser l’architecture. Actif au sein de sa communauté professionnelle, il participe, en 1890, à la fondation de l’Association des architectes de la province de Québec, qui deviendra l’Ordre des architectes du Québec. Dans un souci d’éducation populaire, il dispense une série de cours publics au Monument-National de 1895 à 1900. L’enseignement est destiné aux ouvriers, mais attire également des étudiants.

Architecte à la fois pédagogue et engagé, Joseph Venne compte parmi ces personnes qui ne se contentent pas simplement d’exercer leur profession, mais qui se dédient à la collectivité. Animé d’une vision, il a su mettre à contribution son expertise et a apporté des solutions novatrices aux problèmes de son temps.

 

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Louis Pretty https://www.expocitoyens.ca/citoyen/louis-pretty-un-universitaire-dans-la-cite/ Wed, 12 Mar 2014 15:31:38 +0000 http://209.44.124.180/~expocito/?post_type=expo_citoyen&p=91 Au courant des années 1960, les enjeux de logement préoccupent les résidents et les résidentes des quartiers populaires de Montréal. Expropriations en vue de projets immobiliers, destructions de secteurs, spéculations, et autres pratiques menacent les populations plus vulnérables. C’est dans ce contexte que Louis Pretty, architecte devenu professeur à l’Université de Montréal, entame une collaboration avec le milieu communautaire en 1966.

Au début des années 1970, Louis Pretty participe à la création des Groupes de ressources techniques (GRT), lesquels sont créés par les écoles d’architecture de différentes universités. Les premiers secteurs d’intervention sont les quartiers Centre-Sud, Hochelaga-Maisonneuve et Petite-Bourgogne. En collaboration avec des groupes communautaires, les GRT permettent aux locataires à faible revenu d’accéder à ce qui, normalement, leur est impensable : la propriété. L’objectif est d’aider des locataires dont l’immeuble à logements est mis en vente à se regrouper et à acheter collectivement la propriété, en vue de la transformer en coopérative. Universitaires et étudiants appuient les animateurs sociaux dans cette initiative. De concert, ils organisent des séances d’information sur les questions de financement, les problèmes de construction, la gestion de coopératives afin de développer l’autonomie des futurs propriétaires.

Conscient du rôle que l’universitaire ou le professionnel peut jouer auprès de populations plus vulnérables, Louis Pretty a mené une carrière universitaire motivée par le désir de travailler avec les gens. Aujourd’hui retraité, il continue de s’investir dans la collectivité, notamment en appuyant le projet novateur d’un jeune architecte qui contribue à l’amélioration des conditions de logement de communautés autochtones.

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Richard Morin https://www.expocitoyens.ca/citoyen/richard-morin/ Wed, 19 Mar 2014 15:37:28 +0000 http://209.44.124.180/~expocito/?post_type=expo_citoyen&p=88 Professeur au département d’études urbaines et touristiques de l’Université du Québec à Montréal, Richard Morin travaille étroitement avec des organismes du Centre-Sud dans les années 1980. Sollicité par Inter-Loge et le Centre St-Pierre, il participe à plusieurs tables de réflexion ainsi qu’à deux importants colloques portant sur le développement du quartier : Mon quartier, aujourd’hui et demain (1981) et Mon quartier, je l’ai à cœur (1984). De plus, il collabore à l’Opération populaire d’aménagement (1987) qui compte sur l’assistance d’étudiants en urbanisme et qui mobilise plus de quarante participants du quartier. Pendant une fin de semaine, ils élaborent ensemble des propositions en vue de l’amélioration de différents secteurs du Centre-Sud.

Richard Morin a partagé une vision qui intègre la dimension économique dans le développement communautaire et qui s’appuie sur le savoir des acteurs locaux. Cette rencontre entre le savoir universitaire et la connaissance pratique de la réalité du quartier a notamment permis la création de l’organisme Alerte Centre-Sud et de la Corporation de développement économique communautaire du Centre-Sud, l’une des premières au Québec. Si le projet Faubourg Québec, qui visait la construction de bâtiments de logements sociaux, n’a pas entièrement réussi, Richard Morin reconnaît qu’il a toutefois donné lieu à une hausse du logement social dans le Centre-Sud, un enjeu incontournable de ce quartier populaire.

Richard Morin a largement contribué à la réflexion menée, tant par le milieu communautaire que le milieu universitaire, sur les questions d’urbanisme, d’aménagement et de logement, et a ainsi soutenu l’amélioration de la qualité de vie du quartier.

 

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Séraphin Boucher https://www.expocitoyens.ca/citoyen/seraphin-boucher/ Wed, 19 Mar 2014 15:36:24 +0000 http://209.44.124.180/~expocito/?post_type=expo_citoyen&p=85 Docteur Séraphin Boucher  contribue de façon majeure à l’avancée et au développement de la santé publique à Montréal. Diplômé de l’École de médecine et de chirurgie de Montréal en 1889, il crée la première clinique de consultation de nourrissons à Montréal en 1901. En 1906, il se rend en France pour poursuivre des études spécialisées. À son retour, il est nommé professeur titulaire de bactériologie et d’histologie à l’Université Laval, à Montréal.

En 1912, docteur Boucher entre au service de la Ville de Montréal afin d’organiser le Service de contrôle médical. L’année suivante, il obtient  un diplôme en hygiène publique de l’Université Laval. Il est alors nommé directeur du Service de santé de la Ville de Montréal. À son entrée, le budget du Service est minime, le personnel mal formé, et les activités limitées à l’assainissement. Lorsqu’il prend sa retraite, près d’un quart de siècle plus tard, la Ville dispose d’un service des plus efficaces et a étendu ses activités à tous les champs de la santé publique. Les avancées réalisées sous la direction du docteur Boucher se reflètent dans les statistiques démographiques; le taux de mortalité général  à Montréal diminue de façon importante.

D’autre part, en 1917, Séraphin Boucher fait partie de la Commission nationale du lait. En 1920, il est délégué au Congrès International d’hygiène publique à Bruxelles et, six ans plus tard, devient membre de la délégation de la Fondation Rockfeller qui étudie l’organisation sanitaire en Europe. Docteur Séraphin Boucher est nommé membre honoraire à vie de l’Association canadienne de la santé publique en 1938.

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