Nous revendiquons – Citoyens https://www.expocitoyens.ca Hier Aujourd’hui et Demain Mon, 26 Jun 2017 21:29:21 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=4.9.11 Madeleine Parent https://www.expocitoyens.ca/citoyen/madeleine-parent/ Tue, 15 Apr 2014 15:29:37 +0000 https://www.expocitoyens.ca/?post_type=expo_citoyen&p=565 Élevée près du parc Lafontaine, en plein cœur d’un quartier ouvrier, Madeleine Parent est sensibilisée dès son enfance aux inégalités sociales. Elle amorce sa vie d’activiste durant ses études en sociologie à l’Université McGill, où elle joint un groupe qui réclame la remise de bourses aux étudiants et étudiantes de milieux défavorisés. En 1938, alors secrétaire pour la Ligue des droits civils, elle se fait remarquer par Léa Roback. Aux côtés de cette pionnière du féminisme et du syndicalisme québécois, Madeleine Parent milite pour de nombreuses causes, dont le suffrage féminin au Québec.

En 1942, Madeleine Parent se retrouve à la tête du mouvement de syndicalisation des usines de la Dominion Textile, dont la Filature Sainte-Anne située rue Notre-Dame à Montréal. Quelques années plus tard, la grève éclate et elle doit faire preuve de courage et de ténacité. Plusieurs adversaires se dressent sur son chemin, parfois les syndicats eux-mêmes. À l’époque, l’industrie du textile emploie surtout des femmes et les grands syndicats internationaux sont peu enclins à laisser ces « groupes désorganisés » se syndiquer. Mais ses plus grands ennemis demeurent le clergé et le gouvernement de Maurice Duplessis. Ce dernier, farouchement antisyndical, l’accuse d’être communiste, la fait mettre sous arrêt cinq fois. Il réussit à la faire condamner en 1948 pour conspiration séditieuse, c’est-à-dire d’avoir encouragé les travailleurs et les travailleuses à la révolte.

En 1983, après de nombreuses années de luttes acharnées, Madeleine Parent prend sa retraite du monde syndical sans toutefois délaisser les causes qui lui tiennent à cœur. Elle poursuit alors son action militante à la Fédération  des femmes du Québec et à la Ligue des droits et libertés. « Madeleine est notre conscience à toutes. Infatigable militante, elle fut et est de tous les combats », rappelle Françoise David.

 

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Marie Lacoste-Gérin-Lajoie https://www.expocitoyens.ca/citoyen/marie-lacoste-gerin-lajoie/ Tue, 15 Apr 2014 15:30:10 +0000 https://www.expocitoyens.ca/?post_type=expo_citoyen&p=563 Marie Lacoste vient au monde dans une famille de la bourgeoisie francophone de Montréal. Elle est la sœur de Justine Lacoste, fondatrice de l’Hôpital Sainte-Justine. Après ses études au Couvent Hochelaga, elle s’intéresse à la condition juridique des femmes au Québec. Cependant, à la fin du 19siècle, les études universitaires sont réservées aux hommes. Pour s’instruire, elle fréquente la bibliothèque juridique de son père et celle de son mari, Henri Gérin-Lajoie. Tous deux sont avocats et lui serviront de guides dans ses études autodidactes.

Marie Lacoste-Gérin-Lajoie participe, en 1893, à la fondation du Montreal Local Concil of Women (MLCW) qui vise l’amélioration des conditions de vie des femmes et des enfants ainsi que l’émancipation juridique des femmes au Canada. En 1902, elle rédige le Traité de droit usuel, un ouvrage de vulgarisation du droit civil et constitutionnel, et fait de l’éducation populaire l’un des moyens privilégiés de la lutte des femmes.

En 1907, elle se dissocie du MLCW pour fonder, avec Caroline Béïque, la Fédération nationale Saint-Jean-Baptiste (FNSJB), le premier organisme féminin d’action sociale catholique canadien-français. Marie Lacoste-Gérin-Lajoie y occupe le poste de secrétaire entre 1907 et 1913 et celui de présidente de 1913 à 1933. La FNSJB joue un rôle déterminant dans les débuts du mouvement féministe québécois et la lutte pour l’obtention du droit de vote des femmes au Québec, acquis en 1940. Tout d’abord installée dans des locaux du Monument-National, la Fédération logera dans une maison située au coin des rues Sherbrooke et Saint-André, à partir de 1925.

Marie Lacoste-Gérin-Lajoie crée, en 1922, le Comité provincial pour le suffrage féminin (CPSF) qu’elle sera forcée de quitter quelques mois plus tard en raison de pressions du clergé. Elle poursuit néanmoins ses interventions sociales et participe activement à la Commission Dorion sur le droit civique des femmes au Québec, en 1930. Conséquemment à cette commission, la femme mariée québécoise obtient, entre autres, le libre droit de disposer de son salaire. Il faudra attendre 1940 pour que les Québécoises obtiennent le droit de vote. Décédée en 1945, Marie Lacoste-Gérin-Lajoie aura tout juste le temps d’être témoin de ce gain significatif pour lequel elle s’est battue.

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Michèle Asselin https://www.expocitoyens.ca/citoyen/michele-asselin/ Wed, 19 Mar 2014 18:46:41 +0000 https://www.expocitoyens.ca/?post_type=expo_citoyen&p=567 « Les femmes qui habitaient le quartier depuis longtemps à l’époque étaient très fières de leur quartier et très fières de leur centre de femmes. Pour elles, c’était une reconnaissance publique de leur valeur », se souvient Michèle Asselin qui a fait ces premières armes au Service aux familles. L’organisme deviendra plus tard le Centre d’éducation et d’action des femmes (CEAF).

Le Service aux familles est créé par et pour les femmes du Centre-Sud au début des années 1970. Dans le cadre d’un stage au Service aux familles vers 1980, Michèle Asselin supervise la création collective intitulée Lise, Marie, Margot et les autres. Portant sur les formes de violence à l’égard des femmes, la pièce est écrite, réalisée et jouée par des femmes. À la suite de son stage, Michèle Asselin assure la coordination de l’organisme pendant sept ans. Au début des années 1980, le Service aux familles adopte le nom Centre d’éducation et d’action des femmes, afin de mieux refléter l’approche féministe de l’organisme.

En 1988, Michèle Asselin passe à l’R des centres des femmes, où elle occupe un poste de formatrice avant d’en devenir la coordonatrice. Elle mène alors des batailles revendicatrices et politiques, et est impliquée dans la mise en place de la Marche mondiale des femmes, un mouvement international de solidarité et de revendications féministes. Présidente de la Fédération des femmes du Québec (FFQ) de 2003 à 2009, elle poursuit sa lutte pour la défense des droits des femmes. Porte-parole du mouvement des femmes, elle fait entendre leurs revendications, notamment les questions de la lutte contre la pauvreté, de l’équité salariale et de la conciliation travail-famille.

Actuellement coordonnatrice du Centre internationale de solidarité ouvrière (CISO), un organisme de solidarité internationale, Michèle Asselin demeure fortement engagée dans des luttes collectives et concernée par le sort des femmes.

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Natacha Binsse-Masse https://www.expocitoyens.ca/citoyen/natacha-binsse-masse/ Wed, 19 Mar 2014 18:55:46 +0000 https://www.expocitoyens.ca/?post_type=expo_citoyen&p=573 Femme profondément engagée, Natacha Binsse-Masse a entremêlé une action militante et une profession d’avocate, toujours dans le but de défendre les personnes les plus marginalisées. Elle a porté une attention particulière au respect des droits des personnes arrêtées lors de manifestations.

En une dizaine d’années, Natacha Binsse-Masse mène de front de multiples dossiers et milite dans divers contextes, tout en poursuivant ses études en sciences juridiques à l’Université du Québec à Montréal, pour ensuite y devenir chargée de cours. L’année 2001 est particulièrement marquante  : le Sommet des Amériques qui se tient dans la ville de Québec alerte les défenseurs des droits. Natacha Binsse-Masse est impliquée dans la mise sur pied d’un comité  légal de défense des manifestants. Elle est choquée par les conditions déplorables de détention des personnes arrêtées et des pratiques humiliantes subies par certains à la prison d’Orsainville.

Dans la foulée de cet événement, elle intègre le cabinet Poitras avocats et poursuit la défense des personnes arrêtées lors de manifestations altermondialistes, notamment à Montebello en 2007. Elle pratique également le droit social dans le cabinet Ouellet Nadon et représente des individus en difficulté ou issus de groupes marginalisés.

À l’international, elle participe à un stage au Burkina Faso, dans le cadre duquel elle développe des outils pédagogiques de vulgarisation des droits fondamentaux, alors qu’en France, elle s’initie à la défense des droits des enfants.

En 2009, bien que malade, Natacha Binsse-Masse continue de mener ses combats, mais est emportée par la maladie en octobre, à l’âge de 33 ans. Sa capacité d’indignation et son intensité l’ont amenée à se vouer entièrement aux causes et aux personnes qui lui tenaient à cœur. Stella et le Réseau d’aide aux personnes seules et itinérantes de Montréal (RAPSIM), localisés dans le Centre-Sud, figurent parmi les organismes qui ont eu la chance de compter sur le dévouement de la jeune avocate.

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Steve Foster https://www.expocitoyens.ca/citoyen/steve-foster/ Wed, 19 Mar 2014 18:49:32 +0000 https://www.expocitoyens.ca/?post_type=expo_citoyen&p=569 Il y a une dizaine d’années, rien ne destinait Steve Foster, issu du milieu de la mode, à sa fonction de président du Conseil québécois des gais et lesbiennes (renommé Conseil québécois LGBT en 2012). Plutôt porté vers l’aide individuelle, il a été bénévole auprès de personnes mourantes, pour plus tard accompagner un de ses propres amis dans cette épreuve pendant plusieurs mois.

C’est à l’invitation d’un ami que Steve Foster assiste à une assemblée générale de la Table de concertation des lesbiennes et des gais du Québec, une soirée qui prendra une tournure inattendue. Étant intervenu à quelques reprises au cours de la rencontre, Steve Foster ressort de cette assemblée comme membre élu du comité d’administration. Pendant les 18 mois qui suivent, il contribue activement et bénévolement au redressement de l’organisme. La Table de concertation devient, en 2006, le CQGL, un regroupement national d’organismes LGBT du Québec, doté d’un mandat de défense des droits dans une perspective d’égalité sociale.

« Le défi qu’on a comme organisme LGBT, c’est de travailler sur l’égalité sociale. Dans la vision que j’ai du militantisme LGBT […], si on veut que les gens soient solidaires à nos causes, on se doit d’être solidaire de la cause des autres », rappelle Steve Foster. L’organisme intervient publiquement sur des questions de natures diverses, et pas uniquement sur des enjeux qui concernant spécifiquement les communautés LGBT. Les interventions visent à exposer leurs réalités relativement à différents dossiers d’actualité.  De plus, le CGLQ se donne aussi le rôle de promouvoir les réalisations de leurs membres et des groupes LGBT, par la présentation annuel du Gala Arc-en-ciel.

Steve Foster est fortement impliqué dans le réseau de défense des droits. Il a terminé en 2012 un mandat de présidence au Réseau québécois de l’action communautaire autonome (RQACA). Il est également engagé dans la coalition Pas de démocratie sans voix qui, en réaction à certaines positions et actions du gouvernement fédéral de Harper, fait valoir la protection de la démocratie et le respect des droits et des libertés.

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Véronique Leduc https://www.expocitoyens.ca/citoyen/veronique-leduc/ Wed, 19 Mar 2014 18:51:25 +0000 https://www.expocitoyens.ca/?post_type=expo_citoyen&p=571 Menant de front action et réflexion, Véronique Leduc est particulièrement engagée auprès des populations marginalisées. À titre de présidente de Stella, elle participe à la mission de l’organisme : défendre les droits des travailleuses et des travailleurs du sexe et aider à l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail.

L’engagement de Véronique Leduc prend racine dans son implication active dans le mouvement étudiant, principalement au collège de Maisonneuve où elle a été coordonnatrice de l’association étudiante. Inspirée par diverses rencontres dans le cadre d’un voyage en Europe de l’Est, Véronique Leduc réalise que c’est par l’arrimage entre l’artistique et le politique qu’elle souhaite poursuivre son engagement. C’est dans cette perspective, qu’à son retour en 2003, elle intègre le collectif Les Lucioles. Ce groupe jeunes vidéastes amateurs s’approprie l’art de la vidéo afin d’aborder des sujets à portée sociale. Leur slogan : Ce que la télé n’osera jamais diffuser. Avec d’autres, elle s’implique un peu plus tard dans le collectif Les Panthères roses, un groupe queer radical qui remet en question l’hétéronormativité, c’est-à-dire une domination des normes hétérosexuelles et, par le fait même, l’organisation sociale qu’elle implique. Par leurs interventions, le groupe tend à mettre en lumière une autre vision des rapports sociaux de genres et  vise à « ébranler des systèmes de pouvoir ».

Actuellement, dans le cadre de ses études doctorales en communication, Véronique Leduc se penche sur les droits des personnes sourdes. Elle-même sourde oraliste, elle désire entreprendre une réflexion et des actions revendicatrices au regard de ces questions.

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