Marie-Sophie Banville, 2010.
Photographie : Yan Chevalier.

Marie-Sophie Banville

S’investir dans son quartier

Originaire de Québec, Marie-Sophie Banville s’est littéralement entichée du Centre-sud, son quartier d’adoption. Ayant réalisé des études urbaines à l’Université du Québec à Montréal, elle s’intéresse au développement du territoire et au patrimoine de son quartier. Elle s’investit dans sa communauté par son emploi et son implication au sein de la coopérative de travail, le Touski.

En 2011, dans le cadre des consultations publiques sur le Programme particulier d’urbanisme (PPU), Marie-Sophie Banville entreprend des démarches afin de déposer un mémoire à l’Office de consultation publique de Montréal (OCPM). L’idée prend de l’ampleur et finit par mobiliser une trentaine de résidents et de résidentes du quartier. Le groupe se réunit au café Touski afin d’exprimer ses préoccupations en termes de développement urbanistique. Ensemble, ils corédigent un mémoire qui sera présenté à l’OCPM au nom du Mouvement populaire du Faubourg à m’lasse.

L’engagement de Marie-Sophie Banville pour un aménagement solidaire du territoire passe également par une prise de parole et une participation au milieu artistique. Elle se questionne dans ses écrits sur les enjeux d’espace public et d’aménagement du territoire : Sept façons de lutter contre la spéculation (2017) et La propriété, en cinq variations (2019). Elle travaille aujourd’hui chez Vivacité, OBNL qui vise à combattre la spéculation immobilière et à contribuer au développement responsable des villes du Québec.

Citernes à mélasse, Centre-Sud, 2009.

Photographie : Jean Pierre Lacroix.

Le Mouvement populaire du Faubourg à m’lasse reprend le surnom attribué autrefois au quartier Centre-Sud. Cette appellation populaire tire son origine des citernes de mélasse dont certaines étaient situées dans la rue Notre-Dame Est et qui ont marqué l’imaginaire du quartier. Vestiges industriels, les réservoirs ont été démolis au printemps 2012.

 

« Quand je travaille au Touski, j’ai l’impression de participer à une action, à quelque chose de productif, et de vivre mon engagement à travers mon travail, à travers ma vie. »

Marie-Sophie Banville